
POTS, Dysautonomie, covid long et solutions innovantes
Le Syndrome de Tachycardie Orthostatique Posturale (POTS) après la COVID-19 : Une Complication Fréquente avec des Solutions Prometteuses
Dans un article très récent, je parlais du Syndrome de Tachycardie Orthostatique Posturale (POTS) qui est une trouble de dysautonomie et certaines solutions proposées dans le cabinet pour aider les personnes qui en sont atteintes. Ce syndrome n’est pas récent et la première personne que j’ai dû aider avec un POTS très sévère, c’était il y a plus de 12 ans : une jeune fille qui s’évanouissait sans exagérer plus de 30 fois par jour avec le moindre mouvement. Heureusement la plupart des patients ne sont pas aussi sévères, mais il y a eu une recrudescence de ce syndrome suite au covid. Et une grande majorité des personnes souffrant de covid long souffrent en fait de ce syndrome de POTS. L’étude citée ici et publiée en Novembre 2025 parle de cela. Je vais aussi parler d’autres études qui parlent d’une des solutions qu’on propose au cabinet, toujours en combinaison avec d’autres procédures, pour aider les personnes souffrant de POTS et de covid long.
Introduction
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les médecins observent chez certains patients des symptômes persistants bien après la guérison de l’infection initiale. Parmi ces complications à long terme, le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS) s’est révélé être l’un des troubles autonomes cardiovasculaires les plus fréquents. Ce syndrome, qui se manifeste par une augmentation anormale du rythme cardiaque lors du passage à la position debout, peut considérablement affecter la qualité de vie des personnes touchées. Heureusement, des recherches récentes offrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses, notamment grâce à la stimulation du nerf vague.
Le POTS : Le trouble autonome le plus fréquent après la COVID-19
Les données récentes de la recherche
Une étude majeure menée au Centre de Dysautonomie d’Innsbruck entre mars 2020 et mars 2023 a analysé les dossiers médicaux de patients présentant des troubles autonomes cardiovasculaires apparus dans les six semaines suivant une infection à la COVID-19 ou une vaccination. Cette recherche révèle des données importantes sur la prévalence du POTS dans ce contexte.
Parmi les 75 personnes ayant développé des troubles après une infection à la COVID-19, 29% ont été diagnostiquées avec un POTS, soit 22 patients. C’était de loin le diagnostic le plus fréquent, suivi par 16% de cas de syncope vasovagale (évanouissements), et quelques cas isolés d’hypotension orthostatique transitoire ou retardée.
Ces chiffres démontrent clairement que le POTS représente la manifestation la plus courante des dysfonctionnements du système nerveux autonome après une infection à la COVID-19. Le système nerveux autonome contrôle les fonctions automatiques de notre corps comme le rythme cardiaque, la pression artérielle, et la digestion. Quand ce système ne fonctionne pas correctement, cela peut entraîner une multitude de symptômes invalidants.
Qu’est-ce que le POTS exactement ?
Le POTS se définit par une augmentation du rythme cardiaque d’au moins 30 battements par minute dans les 10 minutes suivant le passage à la position debout, sans chute de la tension artérielle. Pour bien comprendre, imaginez que votre cœur doit normalement accélérer légèrement quand vous vous levez pour compenser l’effet de la gravité. Chez les personnes atteintes de POTS, cette accélération est excessive et disproportionnée.
Les symptômes typiques incluent une faiblesse généralisée, des vertiges, des étourdissements, une fatigue au moment de se lever, et une vision floue ou trouble. Environ 40% des patients souffrent également d’évanouissements. D’autres symptômes fréquents sont les palpitations, des tremblements, de l’anxiété, ainsi que des troubles digestifs comme des nausées, des crampes, des ballonnements, de la constipation ou de la diarrhée.
Ce qui rend le POTS particulièrement difficile à vivre, c’est la diversité des symptômes qui peuvent affecter plusieurs systèmes du corps simultanément. Les personnes touchées décrivent souvent un « brouillard mental » (difficulté à se concentrer et à réfléchir clairement), une fatigue écrasante, et une incapacité à tolérer l’exercice physique.
Le lien entre la vaccination COVID-19 et le POTS
Des recherches ont également mis en évidence une association entre la vaccination par ARN messager contre la COVID-19 et l’apparition ou l’aggravation du POTS, bien que les rapports cliniques sur ce phénomène restent limités.
Une étude prospective menée entre juillet 2021 et juin 2022 a suivi des patients d’une clinique spécialisée dans le POTS qui rapportaient des symptômes nouveaux ou aggravés après avoir reçu le vaccin COVID-19. Sur les dix patients étudiés (six femmes et quatre hommes, âge moyen de 41,5 ans), tous présentaient des conditions pouvant augmenter le risque de POTS, notamment une infection antérieure à la COVID-19 chez quatre patients, un syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile chez six patients, un syndrome d’activation des mastocytes chez six patients, et des maladies auto-immunes chez sept patients.
Une donnée essentielle à retenir : les probabilités de développer un POTS après une infection par le SARS-CoV-2 sont environ cinq fois plus élevées que les probabilités après une vaccination COVID-19. Cela signifie que bien qu’il existe un risque faible associé à la vaccination, le risque lié à l’infection elle-même est nettement supérieur. Cette information est cruciale pour maintenir une perspective équilibrée sur les bénéfices et les risques de la vaccination.
Qui est le plus touché ?
Le POTS touche principalement les jeunes adultes et les enfants, avec un ratio femmes-hommes de 4 à 5 pour 1. Cela signifie que pour chaque homme atteint, il y a environ quatre à cinq femmes touchées. Les raisons exactes de cette prédominance féminine ne sont pas totalement comprises, mais les chercheurs pensent que des différences dans la réponse du système nerveux sympathique entre les sexes pourraient expliquer cette disparité.
L’apparition du POTS survient souvent après un événement déclencheur : une infection virale (comme la COVID-19), une grossesse, une chirurgie, ou un stress psychologique intense. Cela suggère que le système immunitaire et les réponses au stress jouent un rôle important dans le développement de cette condition.
Les mécanismes sous-jacents du POTS post-COVID
Un dysfonctionnement du système nerveux autonome
Pour bien comprendre le POTS, il faut d’abord saisir comment fonctionne normalement notre système cardiovasculaire quand nous changeons de position. Lorsque nous nous levons, environ 500 à 800 millilitres de sang se déplacent vers l’abdomen et les jambes à cause de la gravité. Notre système nerveux autonome détecte instantanément ce changement et active des mécanismes de compensation : le cœur accélère légèrement, les vaisseaux sanguins se resserrent, et les muscles des jambes et de l’abdomen se contractent pour aider le sang à remonter vers le cœur et le cerveau.
Chez les patients atteints de POTS, on observe une augmentation excessive de l’activité sympathique (le système « combat ou fuite ») au repos et une augmentation de l’équilibre sympathovagal lors du changement de position. Ces modifications de la fonction autonome sont des contributeurs majeurs de la tachycardie posturale.
En termes simples, c’est comme si le système de régulation automatique du corps était devenu hypersensible et réagissait de manière excessive aux changements de position. Le cœur s’emballe beaucoup trop, alors que normalement une légère accélération suffirait.
Le rôle de l’inflammation et des auto-anticorps
Des recherches ont montré que les patients atteints de POTS post-COVID présentent souvent des niveaux élevés de cytokines inflammatoires et d’auto-anticorps dirigés contre les récepteurs adrénergiques. Les cytokines sont des molécules produites par le système immunitaire lors d’une inflammation, tandis que les auto-anticorps sont des anticorps qui attaquent par erreur les propres tissus du corps.
Plus précisément, certains patients développent des anticorps contre les récepteurs adrénergiques alpha-1 et bêta-1. Ces récepteurs sont des protéines présentes à la surface des cellules du cœur et des vaisseaux sanguins, qui répondent normalement aux hormones du stress comme l’adrénaline. Quand des anticorps attaquent ces récepteurs, cela perturbe la régulation normale du rythme cardiaque et de la pression artérielle.
Cette dimension auto-immune du POTS est particulièrement importante car elle suggère que le virus de la COVID-19 pourrait déclencher une réaction immunitaire qui se retourne ensuite contre le propre système nerveux du patient. C’est ce qu’on appelle le « mimétisme moléculaire » : le système immunitaire confond des protéines du corps avec des protéines virales et les attaque.
L’impact sur le cerveau
Il est important de noter que le POTS n’est pas seulement un problème périphérique affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Le POTS devrait être considéré non seulement comme un trouble du système nerveux périphérique, mais aussi comme un trouble du système nerveux central, compte tenu du fardeau important des symptômes affectant le cerveau, des différences structurelles et fonctionnelles observées en neuroimagerie, de l’hypoperfusion cérébrale (diminution du flux sanguin vers le cerveau), et de la réponse positive aux traitements ciblant le système nerveux central.
Cela explique pourquoi tant de patients souffrent de symptômes cognitifs comme le « brouillard mental », les difficultés de concentration, les problèmes de mémoire, et même parfois des symptômes neuropsychiatriques comme l’anxiété ou la dépression. Le cerveau ne reçoit pas suffisamment de sang quand le patient est debout, ce qui affecte son fonctionnement.
Des traitements prometteurs : La stimulation du nerf vague
Qu’est-ce que le nerf vague ?
Le nerf vague est le dixième nerf crânien et l’un des plus importants nerfs du système nerveux parasympathique (le système du « repos et digestion », opposé au système sympathique du « combat ou fuite »). Il s’étend du tronc cérébral jusqu’à l’abdomen, en passant par le cou, le thorax, et influence de nombreux organes incluant le cœur, les poumons, et le système digestif.
Le nerf vague joue un rôle crucial dans la régulation du rythme cardiaque en le ralentissant et en l’apaisant. Il a également des effets anti-inflammatoires puissants. C’est pourquoi stimuler ce nerf est devenu une approche thérapeutique intéressante pour le POTS, où on observe justement un déséquilibre avec trop d’activité sympathique et pas assez d’activité vagale (parasympathique).
L’essai clinique randomisé sur la stimulation du nerf vague
Des chercheurs ont mené un essai clinique randomisé en double aveugle avec groupe témoin pour examiner l’effet de la stimulation du nerf vague sur le POTS sur une période de deux mois. La stimulation de faible intensité était effectuée à raison d’une heure par jour pendant deux mois.
L’étude a inclus 26 patients : 12 dans le groupe actif et 14 dans le groupe témoin. L’âge moyen était de 34 ans, et tous les participants étaient des femmes, dont 81% étaient caucasiennes. L’adhésion au protocole de stimulation quotidienne était excellente : 83% dans le groupe actif et 86% dans le groupe témoin.
Les résultats sont remarquables : la tachycardie posturale était significativement moins importante dans le groupe actif comparé au groupe témoin après deux mois : augmentation moyenne du rythme cardiaque de 17,6 battements par minute contre 31,7 battements par minute. Les auto-anticorps antiadrénergiques et les cytokines inflammatoires étaient également plus faibles dans le groupe actif après deux mois. La variabilité du rythme cardiaque était meilleure dans le groupe actif, et aucun effet secondaire lié au dispositif n’a été observé.
En d’autres termes, la stimulation du nerf vague a presque divisé par deux l’augmentation excessive du rythme cardiaque lors du passage à la position debout, et cela s’accompagnait d’une amélioration des marqueurs biologiques d’inflammation et d’auto-immunité. De plus, le traitement était très bien toléré, sans effets secondaires significatifs.
Comment fonctionne la stimulation du nerf vague ?
L’effet thérapeutique de la stimulation du nerf vague semble lié à la réduction des auto-anticorps autonomes et des cytokines inflammatoires, ainsi qu’à l’amélioration du tonus autonome. Concrètement, la stimulation électrique de faible intensité du nerf vague active les fibres afférentes (sensorielles) du nerf qui remontent vers le cerveau. Cette activation influence ensuite les centres de contrôle autonome dans le tronc cérébral, restaurant un meilleur équilibre entre les systèmes sympathique et parasympathique.
Les améliorations de la fonction autonome cardiaque par la stimulation du nerf vague se manifestent par une diminution de la composante basse fréquence (LF) et une augmentation de la composante haute fréquence (HF) de la variabilité du rythme cardiaque, ce qui entraîne une diminution globale du ratio LF/HF, un indicateur de l’équilibre sympathovagal.
Pour simplifier : en analysant les variations du rythme cardiaque, les chercheurs peuvent mesurer l’équilibre entre les systèmes sympathique et parasympathique. Les patients traités par la stimulation du nerf vague ont montré un meilleur équilibre, avec moins d’hyperactivité sympathique et plus d’activité parasympathique bénéfique.
De plus, la stimulation du nerf vague a des effets anti-inflammatoires puissants. Elle réduit la production de cytokines pro-inflammatoires comme le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α), qui jouent un rôle dans la perpétuation des symptômes du POTS.
L’étude sur la stimulation du nerf vague chez les patients POTS post-COVID
Une autre étude contrôlée, prospective et randomisée a spécifiquement exploré les bénéfices thérapeutiques de la stimulation de faible intensité du nerf vague chez des patients atteints de POTS suite à une infection à la COVID-19. L’étude a recruté 57 participants ayant confirmé une COVID longue et diagnostiqués avec un POTS.
Les participants ont été divisés en deux groupes : 26 dans le groupe témoin avec stimulation placebo et 31 dans le groupe de stimulation active pendant un mois. La stimulation était effectuée deux fois par jour pendant une heure sur une période d’un mois. La tachycardie posturale a été évaluée au départ, à un mois, puis à un an.
Les résultats sont impressionnants et durables : l’augmentation du rythme cardiaque lors du test postural était significativement atténuée à un mois et à un an dans le groupe de stimulation vagale comparé au groupe témoin. De plus, les niveaux périphériques de neuropeptide Y (NPY, un marqueur de l’activité sympathique) ont été significativement réduits à un mois et à un an dans le groupe de stimulation vagale.
Ce qui est particulièrement encourageant, c’est que les bénéfices persistent un an après le traitement. Cela suggère que la stimulation du nerf vague ne se contente pas de masquer temporairement les symptômes, mais qu’elle induit des changements durables dans la fonction du système nerveux autonome.
Les chercheurs proposent que la stimulation du nerf vague améliore le POTS post-COVID en renforçant l’activité du nerf et en restaurant la fonction autonome. Le SARS-CoV-2 peut causer un dysfonctionnement autonome conduisant au POTS, mais la stimulation du nerf vague a le potentiel d’améliorer cette condition en maintenant l’équilibre autonome.
Les autres approches thérapeutiques
Bien que la stimulation du nerf vague soit prometteuse, elle s’inscrit dans une approche globale de prise en charge du POTS qui combine généralement plusieurs stratégies :
Modifications du style de vie
Les changements de mode de vie constituent la première ligne de traitement :
– Hydratation accrue : boire au moins 2 à 3 litres d’eau par jour aide à augmenter le volume sanguin
– Augmentation de l’apport en sel : jusqu’à 6-10 grammes par jour (sous supervision médicale) pour aider à retenir plus de liquides
– Évitement des déclencheurs : chaleur excessive, stations debout prolongées, repas copieux, alcool, caféine
– Port de vêtements de compression : des bas de contention ou des vêtements abdominaux compressifs aident le sang à remonter vers le cœur
– Techniques de contre-pression physique : croiser les jambes, s’accroupir, contracter les muscles des jambes
Exercice progressif
Bien que l’intolérance à l’exercice soit un symptôme majeur du POTS, un programme d’entraînement physique adapté et progressif peut améliorer considérablement la condition. L’idée est de commencer par des exercices en position allongée ou semi-allongée (vélo couché, natation, aviron) pour reconditionner progressivement le système cardiovasculaire sans déclencher les symptômes orthostatiques.
Traitements pharmacologiques
NDLR : Même si les traitements pharmacologique ne sont pas des traitements proposés dans notre cabinet, il est intéressant de les citer pour certains patients !
Plusieurs médicaments peuvent être utilisés selon les symptômes spécifiques :
– Bêta-bloquants (comme le propranolol ou le métoprolol) : pour ralentir le rythme cardiaque excessif
– Fludrocortisone : pour aider à retenir le sel et l’eau et augmenter le volume sanguin
– Midodrine : pour resserrer les vaisseaux sanguins et augmenter la pression artérielle
– Ivabradine : pour réduire spécifiquement le rythme cardiaque sans affecter la pression artérielle
Le choix du traitement médicamenteux dépend du sous-type de POTS (hyperadrénergique, hypovolémique, neuropathique) et des symptômes prédominants de chaque patient.
L’approche de la neurologie chiropratique et fonctionnelle
La neurologie fonctionnelle repose sur le principe de la neuroplasticité, la capacité du cerveau à se réorganiser et à créer de nouvelles connexions neuronales tout au long de la vie. En stimulant de manière ciblée les zones du cerveau qui ne fonctionnent pas correctement, il est possible d’améliorer leur fonction et de rétablir l’équilibre du système nerveux autonome.
Pour cela, on commence par une évaluation spécifique incluant des tests cliniques concernant le contrôle du système nerveux du contrôle exécutif, de l’intégration sensorielle, de l’information visuelle; mais aussi des réseaux spécifiques impliqués dans les fonctions autonomes comme la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la digestion, de la vidéonystagmographie pour mettre en évidence des problèmes dans les systèmes vestibulaires et oculomoteurs, responsables de l’équilibre et de l’orientation spatiale, des tests de variabilité de la fréquence cardiaque, de pression artérielle bilatérale et d’autres mesures de la fonction autonome permettent d’évaluer comment les réseaux autonomes du cerveau régulent les fonctions involontaires de base.
Une fois que les tests ont identifié les zones du système nerveux qui ne fonctionnent pas correctement, un programme de réhabilitation personnalisé peut être créé pour cibler ces zones précises. L’approche doit être spécifique : deux patients atteints de dysautonomie peuvent recevoir des programmes de réhabilitation très différents.
Les outils thérapeutiques
En neurologie fonctionnelle, on peut utiliser une variété d’outils thérapeutiques pour stimuler et rééduquer le système nerveux :
La stimulation du nerf vague, dont je viens de parler
La stimulation somatosensorielle et la stimulation trigéminale utilisent des techniques pour activer des voies sensorielles spécifiques qui se connectent aux centres de contrôle autonome du cerveau. La stimulation électrique de zones du visage peut augmenter le flux sanguin cérébral.
La réhabilitation visuelle et vestibulaire qui ciblent les systèmes d’équilibre et de vision qui sont étroitement liés au contrôle autonome. Mais aussi des exercices spécifiques pour améliorer le suivi oculaire, l’équilibre et la coordination spatiale.
La thérapie laser de faible intensité qui peut réduire l’inflammation et favoriser la guérison dans les tissus cérébraux, notamment par le biais d’appareil de photobiomodulation transcrânienne et intranasale.
Il est à noter qu’il faut mettre en place une rééducation longue, étant donné la fragilité du système nerveux souffrant de POTS, qui rend difficile des stimulations fortes et intensives. Le maître mot dans ce genre de rééducation est progressif et le temps long !

La photobiomodulation pour aider pour la fatigue et la dysautonomie
Conclusion
Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale représente la complication autonome cardiovasculaire la plus fréquente après une infection à la COVID-19 ou, plus rarement, après une vaccination. Cette condition peut être extrêmement invalidante, affectant non seulement la fonction cardiovasculaire mais aussi la cognition, la digestion, et la qualité de vie globale des patients.
Les données récentes montrent clairement que le POTS post-COVID est une réalité clinique importante, touchant environ 29% des patients qui développent des troubles autonomes après une infection. Bien que le risque existe également après la vaccination, il est environ cinq fois moins élevé qu’après l’infection elle-même.
La bonne nouvelle est que des traitements prometteurs émergent. La stimulation transcutanée du nerf vague, en particulier, offre une option thérapeutique non invasive, bien tolérée et efficace. Les essais cliniques randomisés montrent qu’elle peut réduire significativement la tachycardie orthostatique, diminuer l’inflammation et les auto-anticorps, et améliorer la qualité de vie des patients. De plus, ces bénéfices semblent durables, persistant jusqu’à un an après le traitement.
Pour les patients souffrant de POTS post-COVID, il existe donc des raisons d’espérer. Une approche combinant modifications du style de vie, exercice progressif adapté, traitements médicamenteux si nécessaire, et thérapies innovantes comme la stimulation du nerf vague peut permettre une amélioration significative et durable des symptômes. L’essentiel est d’obtenir un diagnostic correct et de bénéficier d’une prise en charge multidisciplinaire adaptée.
Les recherches futures permettront d’affiner encore davantage ces approches thérapeutiques et de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents du POTS post-viral. En attendant, la reconnaissance de cette condition et l’accès à des soins spécialisés restent des priorités pour améliorer la vie des nombreuses personnes touchées par cette complication de la COVID-19.
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