Régime Vegan ou végétarien, une nouvelle étude en 2021
Dans un article en 2019, j’avais déjà parlé des risques du régime végane et végétarien sur le système nerveux notamment le risque d’AVC.
Une autre étude s’est penché sur le risque d’un régime sans viande et troubles neuropsychiatriques.
En effet une méta-analyse récente parue en octobre 2021, a examiné le lien entre la consommation de viande et deux psychopathologies – la dépression et l’anxiété. Le végétarisme et le véganisme sont devenus de plus en plus populaires en tant que modes de vie « plus sains ».
Les chercheurs de l’université d’Indiana et de Maryland aux Etats-Unis ont examiné 20 articles publiés entre 2001 à 2020, pour examiner les différences de dépression et d’anxiété entre ceux qui s’abstiennent de manger de la viande et les consommateurs de viande. Les résultats de 17 études transversales, 2 études transversales et longitudinales mixtes et 1 essai contrôlé randomisé ont été utilisés. Selon les chercheurs, les études incluses dans la méta-analyse ont été sélectionnées pour leur rigueur méthodologique (« conception, échantillonnage et recrutement, spécification et analyse des résultats, et interprétation et communication des résultats ») et réduites à partir d’un pool de près de 7 354 études potentiellement pertinentes.
Les chercheurs ont trouvé une association significative entre la consommation/l’abstention de viande et l’incidence de la dépression et de l’anxiété, les personnes qui consommaient de la viande ayant des niveaux moyens de dépression et d’anxiété inférieurs à ceux des abstentionnistes de viande. Ces différentes études comprenaient l’analyse de 171 802 participants âgés de 11 à 105 ans, provenant de régions géographiques variées, notamment l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Nord et l’Océanie.
Les résultats montrent une association significative entre la consommation/abstention de viande et la dépression et l’anxiété. Plus précisément, les personnes qui consommaient de la viande présentaient des niveaux moyens de dépression et d’anxiété inférieurs à ceux des abstentionnistes de viande. Les chercheurs ont également montré que les véganes ont connu des niveaux de dépression plus élevés que les consommateurs de viande. De plus, plus la qualité de l’étude était élevée, plus le bénéfice de la consommation de viande était positif. En d’autres termes les études de meilleurs qualité montraient encore plus les bénéfice de la consommation de la viande en ce qui concerne la dépression et l’anxiété.
Les chercheurs mettent cependant en garde contre l’imputation de relations causales entre la consommation/l’abstention de viande et la dépression ou l’anxiété (les données étaient insuffisantes pour enquêter sur les relations causales).
Références :
Dobersek U, Teel K, Altmeyer S, Adkins J, Wy G, Peak J. Meat and mental health: A meta-analysis of meat consumption, depression, and anxiety. Crit Rev Food Sci Nutr. 2021 Oct 6:1-18.